mercredi 15 juillet 2009

Media 2.0

Une transformation majeure s’opère en matière de communication. L’information est devenue accessible et transmissible à moindre frais, sa diffusion est beaucoup plus rapide, globale, elle se transmet de manière virale, le dialogue autour d’une information est facilité, elle devient aussi plus difficile à maîtriser, voir impossible à contrôler. Une communauté peu se former extrêmement rapidement pour défendre un point de vue, pour divulguer un message ou pour faire pression sur une organisation ou un individu quelle qu’il soit. Ce changement de paradigme est le résultat de l’émergence du Web 2.0 avec ses blogs, forums, communautés et autres réseaux sociaux.

Le « World Economic Forum », pourtant une organisation à la base plutôt « fermée », réservée à une élite, l’a bien compris avec sa forte présence notamment sur les plateformes sociales telles que :

  • Facebook ;
  • Flickr avec environ 3500 photos ;
  • Myspace ;
  • Youtube (Chanels views : 152'579 / Joined: October 06 / Subscribers : 4'876 / Plus de 1.2 millions de personnes ont visualisé les vidéos);
  • Twitter avec plus de 870'000 « followers » ;
  • Livestream avec plus de 1'315'000 minutes de vidéos visualisées ;
  • Qik (site de partage de vidéos prises avec des téléphones mobiles) ;

Au passage une recherche de GoogleInsight (analyse de l’évolution des requêtes sur Google) concernant ces principaux outils :

M. Lüfkens du service de communication faisait remarquer lors d’une conférence qu’avant cette présence sur les médias sociaux les premiers résultats d’une recherche Google sur le terme « World Economic Forum » faisaient apparaitre les sites de protestations contre l’organisation alors qu’aujourd’hui c’est la communication officielle de l’institution qui apparait en tête de liste.
Une citation de M. Lüfkens, traduit bien l’état d’esprit de cette nouvelle approche : « You share, you lose control but you create a community! »

Malheureusement un grand nombre d’organisations n’ont pas encore compris l’importance capitale de s’intéresser de très près à ce nouveau média. Certes, partager l’information ouvertement c’est perdre un certain contrôle sur celle-ci mais l’accroissement de son empreinte digitale (digital footprint) permet de contrecarrer les malveillances potentielles.
Il y a beaucoup plus à gagner en étant ouvert, transparent en cherchant le dialogue en écoutant ce qui se dit sur les réseaux sociaux en étant attentif aux nouvelles idées en se laissant la possibilité de remettre en question ses certitudes que de se renfermer sur soi.
Un site internet pour présenter son organisation est devenu banal et insuffisant de même qu’un intranet ou un extranet sans fonctionnalités Web 2.0 !